Menu de type «plant-based»: mode d’emploi
Voilà maintenant plusieurs mois que l’on insiste sur l’importance et les bienfaits d’une alimentation à caractère plus «végétal». Mais comment traduire tout cela en termes de recommandations pratiques?
Adopter une alimentation de type «plant-based» ne signifie en aucun cas modifier profondément ses habitudes alimentaires, mais simplement d’opter pour quelques menus changements afin de mettre davantage l’accent sur les aliments d’origine végétale. L’intérêt de ce type d’alimentation repose à la fois sur les bénéfices en terme de santé qu’elle procure, mais également sur l’impact considérable obtenu en matière de préservation de la planète.
We want you!
Les professionnels de la nutrition occupent une position idéale pour aider les personnes à opter pour une alimentation à caractère plus «végétal». Ils possèdent en effets les compétences pour adapter et traduire les informations scientifiques en recommandations pratiques accessibles par le grand public.
En outre, ils sont également habilités à faire tomber les éventuelles barrières freinant l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires en fournissant par exemple des conseils pratiques au niveau de l’achat, de la conservation et de la préparation des aliments.
Les raisons déterminant l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires varient d’un individu à l’autre. Il incombe donc au praticien de cerner la personnalité de son interlocuteur et d’adapter son discours en conséquence. Certaines personnes trouveront un intérêt dans l’alimentation à caractère végétal car elle permet un maintien plus aisé du poids corporel, d’autres seront plus attirés par le caractère éco-responsable ou encore par les bénéfices sur le plan financier de ce type de menu.
Dans la pratique
La première étape consiste à identifier les habitudes alimentaires de la personne venant en consultation. Un carnet alimentaire peut alors s’avérer utile. L’idéal étant un semainier afin d’identifier tous les aliments et boissons consommés au cours d’une semaine. De cette façon, le professionnel pourra déterminer la place occupée par les différents groupes d’aliments dans le régime alimentaire du patient et adapter son message et conseils en conséquence.
Ensuite, il est important de bien faire comprendre le principe de l’alimentation de type «plant-based» et d’expliquer qu’il ne s’agit en aucun cas d’un régime végétarien ou végétalien. Les produits d’origine animale doivent simplement être consommés en quantités moindre, au profit des aliments d’origine végétale.
Un des moyens d’augmenter la consommation de produits végétaux et de réduire les aliments carnés dans l’alimentation de Monsieur Toutlemonde est simplement de rééquilibrer son alimentation pour qu’elle satisfasse aux recommandations nutritionnelles actuelles. Il est en effet prouvé que la majorité des gens consomment davantage de produits animaux et trop peu de produits végétaux par rapport aux recommandations.
Délimiter des objectifs
La délimitation d’objectifs clairs et précis est un point déterminant dans l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires. Cela permet de booster la confiance et la motivation du patient. Ces objectifs, au nombre de cinq au maximum, doivent être réalistes, précis et accessibles. Il est également important de donner un laps de temps précis au patient pour les atteindre (3-4 semaines par exemple).
Une fois le laps de temps écoulé, il est alors temps de revoir le patient et de faire un débriefing. Si tout s’est bien passé, il est alors temps de donner de nouveaux objectifs. Si en revanche certains objectifs posent problèmes, il est alors important d’en discuter et de trouver une solution pour franchir les éventuelles barrières.
Rassurer le patient
Si tous les objectifs donnés au patient ne sont pas remplis après le laps de temps donné, il convient de le rassurer et de lui faire comprendre que modifier un comportement prend du temps. S’ils se sont relâchés certains jours, il est important de ne pas les culpabiliser : tout changement implique inévitablement des moments de déviance.
L’important, c’est d’éviter au patient de retourner trop longtemps à ses anciennes habitudes alimentaires et de comprendre pourquoi il éprouve certaines difficultés avec les objectifs fixés (objectifs trop nombreux, trop vagues, laps de temps trop court, ...).
Peu à peu, les habitudes du passé ne deviendront plus qu’un souvenir et le patient ressentira progressivement les bienfaits de ce type d’habitudes alimentaires tant au niveau de sa santé qu’au niveau de sa conscience car il aura franchi un grand pas en terme de préservation des ressources de la planète.
