Les probiotiques: critères d’excellence

20/09/2008
Article

La flore intestinale est spécifique pour chaque personne. Elle représente l’équivalent d’un véritable organe peuplé de 1014 individus (soit 10 à 20 fois le nombre de cellules de l’organisme) appartenant à près de 1000 espèces différentes. Elle possède par ailleurs des informations génétiques 100 fois plus nombreuses que l’homme, ce qui explique que certaines espèces puissent être bénéfiques, d’autres non. Enfin, c’est au niveau de la muqueuse intestinale qu’elle est en rapport avec notre organisme. Les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactéries et levure) qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent un effet positif sur la santé, au-delà des effets nutritionnels classiques. Ceci suggère à quel point l’étude des probiotiques est importante et explique pourquoi tant de publications leur sont consacrées.

Une question de stabilité 
Devant le foisonnement des études et des micro-organismes proposés comme probiotiques, il faut pouvoir s’y retrouver. Quelques critères peuvent être proposés mais il faut savoir que les résultats d’études obtenus avec une souche ne sont en principe guère transposables à d’autres souches. Il faut aussi s’assurer, comme toujours, que ces études sont convenablement construites, posent les bonnes questions et ne sont pas entachées de biais méthodologiques. Pour le reste, on pensera légitimement que des souches d’origine humaine qui colonisent naturellement notre intestin sont préférables. C’est sans doute vrai mais ce n’est pas toujours indispensable. Par contre, leur innocuité et leur bonne tolérance sont indispensables. L’origine des souches utilisées doit donc être connue et l’espèce doit être identifiée par une dénomination. Une longue utilisation, avec pour corollaire un recul appréciable, apporte une garantie supplémentaire. La survie des probiotiques au cours du processus de préparation du produit à ingérer est également un critère primordial. Enfin, la stabilité des micro-organismes doit être maintenue durant toute la durée de conservation du produit.

Résistance et adhérence
Les microorganismes qui se veulent probiotiques doivent être consommés vivants, être capables de survivre au processus digestif de l’hôte et être en mesure de coloniser l’intestin ( donc être identifiables vivants dans les selles) et d’adhérer à la muqueuse du tube digestif.. L’adhérence à la muqueuse intestinale est souvent considérée comme une étape importante. Elle permettrait un échange d’informations. Cela semble être lié à leur capacité de stimuler localement l’immunité. D’autres critères de sélection résident dans la capacité de la souche probiotique à produire des substances antimicrobiennes et à stimuler la croissance d’autres micro-organismes plus bénéfiques.

La Rédaction

Références

Communiqué de presse de Vesale Pharmaceutica (juin 2008): Lactobacillus GG, des preuves qui s’accumulent et un avenir qui s’annonce serein
Institut National de la recherche agronomique (INRA – France).
Probiotiques et santé. 
http://www.inra.fr/presse/probiotiques
Site en français. Consulté en septembre 2008
BOUHNIK Y. Place des probiotiques dans les maladies inflammatoires chroniques. Congrès: Actualités dans les pancréatites chroniques, les troubles fonctionnels et les maladies inflammatoires intestinales aujourd’hui et demain. 
(Symposium, Bruxelles, 08/10/2004) 
Hépato-Gastro 2005;12: 74-80
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=16983686




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