Quand les parents sont grands...

18/09/2013
News

Quand les parents sont grands…

La taille et le poids des parents et même des grands-parents exercent une influence sur l’avenir de la santé des enfants.

On est plus « conditionné » qu’on ne le croit. C’est ce qu’on pourrait tirer comme conclusion des travaux de la COHORTS Collaboration, présentés au congrès de l’IUNS par le Pr Reynaldo Martorell (Atlanta, USA). Mais le véritable objet de ces travaux est l’étude intergénérationnelle des effets de la nutrition. Le Pr Martorell n’était pas peu fier d’expliquer que son groupe possédait des données sur trois générations de personnes appartenant à de grandes cohortes du Brésil, du Guatemala, d’Inde, des Philippines et d’Afrique du Sud. Ils ont ainsi pu mettre en relation la taille des grands-parents à l’âge adulte, d’une part,  la taille à la naissance et la croissance de la seconde génération, d’autre part. Ils ont ainsi pu montrer que la taille maternelle, après ajustement pour un certain nombre de facteurs sociaux, est largement associée au poids de naissance et à la croissance de l’enfant, à quelque âge que ce soit. La petite taille de la mère, expliquée au moins en partie par la sous-nutrition qui règne dans ces pays, est prédictive de la taille insuffisante de l’enfant à deux ans.  Plus encore, les chercheurs ont observé également que la taille des parents à l’âge de deux ans, en particulier celle de la mère, était hautement prédictives du poids de naissance de la troisième génération.  Ces constatations sont à l’origine de la théorie des mille jours, qui met l’accent sur l’importance d’une alimentation adéquate de la mère dès le début de la grossesse jusqu’au deuxième anniversaire de son enfant. Une croissance en taille plus rapide de l’enfant au cours de ces premières années est non seulement un gage de bonne scolarité, d’accès à une meilleure profession et à de meilleurs revenus, mais encore au développement d’une meilleure masse musculaire et d’une moindre masse grasse, et d‘un moindre risque de diabète.  Au contraire, une plus forte croissance en poids n’a pas de rapport avec la scolarité mais contribue plus au développement de la masse grasse qu’à celui de la masse maigre. Elle est associée à un risque plus élevé de diabète et d’hypertension 




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