Comme le rappelle Marcel Roberfroid, l'inuline est en réalité un terme générique qui recouvre tous les types de fructanes, qui se différencient selon la longueur de la chaîne glucidique. L'inuline native, présente dans la racine de chicorée, mais aussi dans certains aliments courants (banane, oignon, ail, artichaut, salsifis…), possède un degré de polymérisation (DP) moyen de 12. Son hydrolyse enzymatique partielle débouche sur l'oligofructose, un fructane à courte chaîne (DP moyen de 4). La technologie permet également de synthétiser une inuline à longue chaîne (« HP », avec un DP moyen de 25), ainsi qu'un mélange intermédiaire d'oligofructose et d'inuline à longue chaîne (appelé Synergy-1). Ces différences de taille de la molécule de fructane ont leur importance. Selon la longueur de la chaîne, le composé pourra exercer ses effets à divers endroits de l'organe : dans la partie proximale pour les chaînes courtes (inuline et oligofructose), dans la partie distale pour les longues chaînes (inuline HP) et pratiquement dans tout l'organe avec le mélange. Un détail qui prend donc toute sa dimension, puisque le lieu de la fermentation peut notamment influencer sur l'assimilation des minéraux ou les effets antitumoraux.