L’obésité est un facteur de risque de fibrillation auriculaire. Il était donc légitime pour cette équipe australienne de se pencher sur l’effet d’une réduction de la masse corporelle en plus de la gestion des facteurs de risque cardiovasculaires sur la sévérité de la fibrillation auriculaire.
L’équipe a entrepris pour cela une étude monocentrique randomisée et contrôlée incluant des personnes en surpoids et obèses présentant une fibrillation auriculaire et prises en charge en ambulatoire. Les patients ont été randomisés dans deux groupes : intervention destinée à faire perdre du poids ou simples consignes alimentaires et sur l’hygiène de vie.
Les deux groupes bénéficiaient en parallèle de la même qualité de gestion des autres facteurs de risque cardiovasculaires. Le critère principal était le score de sévérité de la fibrillation auriculaire évaluant l’étendue des symptômes et leur sévérité. Il a été mesuré tous les trois mois pendant les 15 mois de suivi. Dans les critères secondaires figuraient le nombre d’épisodes de fibrillation auriculaire et leur durée cumulée sur un an.
Au total, 150 personnes ont été incluses. Elles ont perdu beaucoup plus de poids dans le groupe d’intervention que dans le groupe contrôle (14.3 kg versus 3.6 kg, P < .001) et cette baisse était associée à une réduction nette du score de sévérité de la fibrillation auriculaire (8.4 et 1.7 point, P < .001). Le nombre d’épisodes était également réduit significativement ainsi que leur durée cumulée.
D’après un texte de Marie Lestelle (Paris)
Référence
Hany S. Abed et al. Effect of Weight Reduction and Cardiometabolic Risk Factor Management on Symptom Burden and Severity in Patients With Atrial Fibrillation : A Randomized Clinical Trial. JAMA 2013 ; 310(19): 2050-60.